Asana animal – Aller vers la posture animale
Lors d’une séance de yoga, nous sommes invités à écouter nos sensations, à ne pas intellectualiser ce que notre corps vit.
Ce n’est pas toujours aussi simple que cela en à l’air ! On a tendance à ressentir ce qu’on imagine devoir ressentir ; comme par exemple respirer mieux d’un côté sous prétexte qu’on suppose que le mouvement que l’on fait ou vient de faire est censé procurer cet effet.
Progressivement, que ce soit au cours d’une séance de yoga ou dans les activités quotidiennes, le yogi acquiert une capacité d’écoute de son corps. Il apprend, découvre, prend conscience du geste qui lui permet d’appréhender le fonctionnement de son corps.
Cette ouverture à soi à travers une observation attentive amène à ‘’trouver’’ sa ‘’posture’’, le “bon placement”.
Les postures animales, nombreuses en yoga, nous permettent de s’exercer à cette attention particulière que l’on accorde à soi-même.
Entrer dans une posture animale, c’est avoir l’image de cet animal dans un coin de la tête. Le terme d’image évoque l’apparence physique de l’animal et son comportement voire sa représentation symbolique.
Là encore ce n’est pas si évident que cela !
Je l’ai constaté lorsqu’on m’a demandé un jour de faire le marsouin.
En fait, je ne savais même pas ce que cela pouvait être.
Je connaissais en réalité la posture décrite sous le nom de ‘’chien tête en bas’’, adho mukhâsana.
Selon les définitions trouvées, le marsouin est un cétacé, ‘’un cochon de mer’’.
J’ai des difficulté à me représenter cet animal. Par contre je fais très facilement le lien avec les termes ‘’chien tête en bas’’ quand je vois mon chien qui s’étire en sortant d’une de ses nombreuses siestes quotidiennes.
Ainsi, lorsqu’il s’agit d’entrer dans cette posture et d’y progresser, je comprends et ressens mieux ce vers quoi la posture tend lorsqu’il est suggéré par l’enseignant que « la poitrine s’ouvre et descend lentement grâce à l’épanouissement des aisselles».
La posture animale est une posture qui représente le vivant.
On peut, à travers la posture, imaginer que l’on est l’animal en question.
Il peut arriver qu’à certains moments on préfère se glisser dans la peau d’un animal en particulier.
On peut également se sentir plus l’aise dans un âsana que dans un autre.
Cela dépend de notre humeur, de notre tempérament, de notre personnalité … ou peut-être des caractéristiques animales ancrées en nous !
N’oublions pas que la perfection de la posture n’est pas une démonstration de souplesse ou un exploit physique. L’idée n’est pas de réaliser un pigeon parfait ou un cobra royal pour ressentir les effets de l’âsana.
La posture parfaite est celle accomplie au mieux avec les ‘’moyens du bord’’ et qui permet d’établir « une unité réalisée entre le corps, le souffle et le mental » ( Brigitte Neveux).
Il ne s’agit donc pas simplement d’imiter, de copier l’animal; il importe de s’essayer à l”incarner”… Il en est d’ailleurs ainsi pour toutes les postures.
Belle pratique !
Chat’l’heureusement !
Image issue du livre “Yoga pour chats et pour leurs maîtres” de Claire et Christian Gaudin. Je vous recommande d’ailleurs 🙂