Asana animal – Être dans la posture animale
Travailler avec des postures animales est une excellente base pour initier les enfants au yoga.
Généralement l’enfant aime les animaux et cela représente quelque chose pour lui.
Il peut s’amuser à être un lion, un tigre, un singe, un serpent, etc.
Il est ludique d’essayer d’imiter un animal, de créer un petit scenario mettant en scène des animaux. L’enfant peut ainsi s’identifier à l’animal.
Bien sûr c’est également valable pour l’adulte. Par contre ce dernier aura sans doute une autre approche de ‘’l’animalité’’.
De plus, chacun est susceptible de donner à tel ou tel âsana une dimension symbolique différente en fonction de sa culture, de ses expériences, de ses connaissances ou de son âge.
En posture animale, l’idée est de faire l’analogie de la position corporelle/physique de l’animal et d’y associer des éléments physiologiques, philosophiques voire mythologiques.
Différentes propositions peuvent être faites. L’une peut être par exemple de considérer que l’aspect symbolique de la posture « s’articule autour d’une pensée philosophique indienne dont voici parmi d’autres, deux des principes qui la sous-tendent.
Le premier est qu’à travers ses transmigrations successives, l’être humain parcourt toutes les formes d’espèces pour se réaliser. Il lui incombe donc de les connaître, d’en apprécier les qualités afin d’être capable de les respecter toutes. Les âsana sont alors un lieu privilégié d’expérimentation et d’apprentissage de la tolérance envers tout ce qui constitue le monde.
Le second est lié à un système philosophique qui relie corps et âme, matière et spiritualité. Ce qui fait que toute position vécue sur le plan physique est aussitôt transposée sur le plan spirituel. Les effets bénéfiques passent de l’un à l’autre par la seule pratique posturale”. (Brigitte Anne Neveux, Yoga et enfant)
Imiter un animal peut aussi aider à désinhiber plus facilement. Bien que la plupart du temps l’enseignant de yoga demande aux pratiquants de se concentrer sur soi et de ne pas se comparer, ni observer les autres, immanquablement des regards s’échangent. Et avec le regard, l’image que l’on renvoie de soi demeure et compte, même inconsciemment.
L’enfant sera plus facilement dans le ressenti et sera plus libre dans ses mouvements et s’inquiétera moins de ce que les autres pourraient penser de lui dans sa pratique posturale.
Sans doute sera-t-il moins gêné de prime abord de tirer la langue ou de se mettre dans des positions que l’adulte pourrait considérer comme ‘’étranges ‘’.
Prenons l’exemple de Simhâsana, la posture du lion:
il est vrai que sorti du contexte et vu de l’extérieur un homme, si grand yogi soit-il, peut avoir l’air…bizarre !
Il est en plus préconisé dans cet âsana de faire entendre un rugissement de lion.
Là encore, il est fort à parier que les enfants rugiront plus fort que les adultes !
Dès lors, pour décomplexer un ‘’tirage de langue’’, le fait de convoquer l’image du lion et de s’y associer peut aider à voir des langues plus facilement sorties malgré la culture occidentale qui rejette cette pratique.
A noter aussi que la posture du lion peut faire remonter en nous des éléments de force, de puissance voire de violence comme peut en faire preuve le lion. L’idée est donc de laisser sortir de nous cette part forte, partiellement ou totalement animale, tout en la gardant sous contrôle
Laissez-vous tenter par Simhâsana 🙂
Namasté,
Céline