Prânâyâma
Après avoir parlé d’âsana dans de précédents articles, abordons aujourd’hui la notion de prânâyâma.
Il s’agit de la 4ème étape du yoga évoqué dans les yoga -sutras de Patanjali.
Les aphorismes sur prânâyâma succèdent directement à ceux sur l’âsana.
II 49 : tasmin sati svâsa prasvâsayoh gativicchedah prânâyâmah
« Le prânâyâma est le contrôle de l’inspiration et de l’expiration avec rétention. Il ne doit être pratiqué que lorsque la perfection dans âsana est atteinte. » (Traduction proposée par Iyengar)
« Ceci étant accompli (le yoga sutra précédent évoquait le fait de ne plus être assailli par les dilemmes et les conflits grâce à la bonne pratique de âsana), on expérimente le prânâyâma qui est l’arrêt de la respiration » (traduction de Françoise Mazet)
II 50 : bâhya âbhyyantra stambha vrttih desa kâla sakhyâbhih paridrstah dirgha sukdmah
« Le prânâyâma a trois mouvements : l’inspiration, l’expiration et la rétention. Les trois sont contrôlés avec précision selon la durée et le lieu. » (Traduction proposée par Iyengar) .
« Les mouvements de la respiration sont l’expir, l’inspir et la suspension. En portant l’attention sur l’endroit où se place la respiration, sur son amplitude et son rythme, on obtient un souffle allongé et subtil. » (Traduction proposée par Iyengar)
La pratique du yoga ne va pas sans une attention particulière portée à sa respiration. Souvent, quand on découvre le yoga, travailler avec et sur sa respiration n’est pas simple.
Comme pour l’âsana, la pratique du souffle évolue et varie.
Le travail de la respiration vient également accompagner la posture. Souvent elle en facilite sa prise, sa tenue et sa sortie.
Le yogi entraîne sa respiration à travers des prânâyâma et peut ainsi acquérir une respiration plus calme, plus maîtrisée, plus longue et rythmée.
Le prânâyâma est plus qu’un simple contrôle du souffle, il est le contrôle de prâna (l’énergie vitale, le souffle de vie). D’ailleurs, le terme de prânâyâma est souvent traduit par la science du souffle.
La maîtrise du souffle permet une autre approche de l’âsana, et peut influer sur le comportement et l’attitude en générale.
La pratique de l’âsana et de prânâyâma permet l’accès à la concentration et à la méditation. Le corps et le mental sont prêts, leur agitation est calmée.
Laissez vous inspirer, savourez le temps où il ne se passe rien (pause en fin d’inspire – temps poumons pleins), faites place à l’espace sur l’expire et savourez le temps où il ne se passe rien (pause en fin d’expire – temps poumons vides).
Namaste